samedi 3 décembre 2016

250 RAISONS D'AIMER LE CINÉMA (21-30)

21. Vice Versa vaut tous les manuels d'éducation du monde.



22. Le dernier regard d’Alain Delon dans Deux hommes dans la ville vaut tous les réquisitoires contre la peine de mort.
Le personnage joué par Delon est coupable de meurtre, pas de doute là-dessus. Décidé à filer droit après sa sortie de prison (pour braquage de banque), il est harcelé par le policier qui l'a arrêté et qui se refuse à croire aux bonnes intentions de l'ex-taulard. Poussé à bout, Delon perd les pédales et le tue.
Verdict : coupable. Sentence : la guillotine.
Pas d'erreur judiciaire dans ce dernier regard, juste cette bonne vieille terreur de la mort, que personne ne mérite de ressentir.


23. "Give me the child."
Tout est merveilleux dans Labyrinthe, de Jim Henson. Merveilleux, au vrai sens du terme. Celui des contes de fées, récits déguisés de mise en garde faits aux petites filles, contre les grands méchants loups, dont on tombe si facilement amoureuse.
Les créatures, les décors, les mots, tout fera toujours rêver dans ce labyrinthe.
La tirade de fin, où on voit si bien l'attirance et la peur de Sarah pour Jared, et vice-versa :


24. Romy Schneider.
Bon, d'accord, peut-être pas dans Sissi, mais dans tous les autres. Chez Claude Sautet surtout, mais aussi avec Delon dans La piscine.







25. Dans les films des frères Coen, George Clooney et Brad Pitt jouent de parfaits abrutis.
Pas seulement dans Burn after reading, mais commençons par là ;)


26. La mort d'Elias dans Platoon.
Quand l'hélico décolle, tous pensent qu'Elias est déjà mort. Le brutal sergent Barnes (Tom Berenger, qui n'a jamais été aussi bien qu'ici), lancé à se recherche, dit avoir vu son corps, alors qu'il l'a lui-même abattu et laissé pour mort. 
Tout ici est d'une bêtise tragique à faire pleurer : Elias, seul, désarmé, poursuivi, exécuté, les bras levés vers l'hélico, le ciel, en une dernière prière sacrifiée ; la musique déchirante (l'adagio de Samuel Barber), la rage et la frustration des soldats impuissants dans l'hélicoptère ; le visage de Barnes, indéchiffrable, entre fatalité et défiance.



27. Raiponce entre dans la danse et le royaume retrouve sa petite princesse disparue.
Plus belle encore que la scène des lanternes, cette invitation à la danse fait souffler dans le royaume meurtri un vent de bonheur et de vie que les villageois n'espéraient plus. Et sans le savoir, leur petite princesse les a enfin sauvés. Ou le contraire ? 


28. Le capitaine Vidal appuie sur la détente et le royaume retrouve sa petite princesse disparue.
Chronique d'une mort annoncée depuis les premières images, Le labyrinthe de Pan est un récit initiatique à l'envers : l'enfant devra remporter les épreuves, déjouer les pièges et franchir les obstacles pour avoir le droit de mourir, et enfin, être sauvée.
Si la petite Ivana Baquero est très bien, Sergi Lopez est magistral en capitaine possédé par sa conception du devoir et prêt à tout pour ne pas en dévier.


29. Le point de non retour est un documentaire sur le visage de Lee Marvin.
Et c'est le réalisateur John Boorman lui-même qui le dit. Et en effet, Lee Marvin, toujours formidable, est ici véritablement bluffant de violence sèche et de détermination menaçante. Pas étonnant que Tarantino se déclare "fanatique de Lee Marvin". La bande-annonce :


30. Trente ans après, la prouesse inégalée de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
D'ailleurs, personne ne s'y est plus risqué depuis. À savourer dans la plus géniale des VF, la scène de l'exécution ratée de Roger : 'Ecoute, Eddie, quand ze dis ze veux, c'est ze veux!"

 

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