dimanche 17 mai 2009

MANOWAR : tonnerre et tempête

Finalement, la musique de MANOWAR dans mes oreilles de 2009 est plus proche du power metal de SAVATAGE que de l'assourdissant tonnerre de basse et de batterie qui m'était resté en mémoire et dont je devais m'écarter pour toujours. L'analogie des pochettes aurait d'ailleurs dû me mettre la puce à l'oreille d'avant 2009 :




Si Kings Of Metal s'est finalement avéré assez décevant, The Triumph Of Steel est une révélation : la production est titanesque, les morceaux sont épiques et "Achilles" est une splendeur. Toute la musique de MANOWAR est là : une ouverture instrumentale sauvage ("Prelude"), une rythmique classique martelée sans relâche ("Hector Storms The Wall"), un interlude méodramatique ("The Death Of Patroclus"), une marche funèbre électrique ("Funeral March"), un déluge de batterie solo ("Armor Of The Gods"), une frissonnante complainte ("Hector's Final Hour"), une tempête de guitares frénétiques ("Death Hector's Reward"), la basse ensorcelée de Joey DeMaio ("The Desecration Of Hector's Body"), un final épique et flamboyant ("The Glory Of Achilles").

Mais la plus grande qualité de la musique de MANOWAR est aussi son plus grand défaut : la conviction avec laquelle les Musclés du Metal assènent leurs riffs finit par devenir un peu ridicule...
(À suivre)

samedi 16 mai 2009

MANOWAR : il était une fois

Quand j'étais lycéen et que les portes du monde de la musique s'ouvraient à moi (ou plus exactement, qu'Yves-Marie m'ouvrait les portes de son monde de la musique), j'éprouvais pour MANOWAR fascination et méfiance. En effet, Yves-Marie présentait MANOWAR comme un groupe résolument brutal, trop brutal pour mon petit univers fragile, peuplé alors en tout et pour tout d'un jeune Italo-Américain tatoué d'un logo de Superman. Mais les pochettes des disques de MANOWAR, inspirées de l'imagerie la plus virilisée de la mythologie nordique,


trouvaient faveur dans les yeux de fan (toujours pas repenti à ce jour) d'Arnold Schwarzenegger (je l'écris de mémoire, c'est dire).




Et j'étais particulièrement fasciné par l'ouverture de Triumph Of Steel, que la quatrième de pochette annonçait comme un morceau long de 28 minutes mettant en musique l'affrontement mortel entre Achille et Hector, en huit parties : "Achilles, Agony And Ecstasy In Eight Parts".

Mais l'écoute audacieuse, quoiqu'approuvée par Yves-Marie Miyagi, de Kings Of Metal confirma la décourageante robustesse musicale annoncée...

Quinze ans plus tard, et bien que mon petit univers fragile se fût considérablement endurci - un rouquin grimaçant, des citrouilles furieuses et un nabot génial en ont fissuré les limites-, le précepte de mon maître demeurait inattaquable : MANOWAR, trop brutal.

Mais MANOWAR est cet été à l'affiche de la HellFest et la curiosité (et le prix des billets à la journée!) a été la plus forte...

(À suivre)