mardi 19 mars 2024

DERNIÈRE IMAGE (2)


"Who's afraid of Virginia Woolf?"
"I am", répond Martha, enfin apaisée, résignée et peut-être sauvée, dans l'ultime moment du film bouleversant et éprouvant de Mike Nichols.
D'abord repoussante de vulgarité et de rouerie, Elizabeth Taylor, impériale et pathétique, laisse peu à peu affleurer sa détresse et son mal-être, tout en mettant impitoyablement en pièces quiconque le remarque.
Jusqu'à cet instant sublime, où le couple fracassé Burton/Taylor ne fait enfin plus qu'un.

mercredi 6 décembre 2023

DERNIÈRE IMAGE (1)


"Une histoire simple" (1978), ultime rôle chez Claude Sautet pour Romy Schneider, qui lui vaudra le César de la meilleure actrice.
Elle y est comme toujours sublime de lumière et de désenchantement, comme un ange égaré dans la grisaille humaine.

UN LIVRE, UN FILM, UN DISQUE


"Le clan des Otori", de Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier
Adapté du roman éponyme, "le clan des Otori" est une épopée pleine de courage et de sagesse dans un Japon médiéval rêvé. Une saga limpide et puissante, entre récit initiatique, drame politique et aventure intimiste, à la frontière de deux mondes antagonistes et indissociables, celui des dieux ancestraux déchus et celui des manigances politiques modernes.
"Ran", d'Akira Kurosawa
Même ambiance de malversations et de complots dans le Japon médiéval du chef d'œuvre de Kurosawa.
Le destin d'un chef de clan de guerre vieillissant, dernier défenseur des traditions d'honneur et de sacrifice, pris dans la tourmente d'un monde prêt à basculer dans l'individualisme et l'immoralité de la modernité.
"Beast from the east", Dokken
En épilogue, on écoute Dokken, le plus japonais des groupes américains, depuis les premières pochettes, inspirées de l'imagerie kaiju, jusqu'au blason en phénix flamboyant aux allures de ryu, également emblème de... l'empereur dans "le clan des Otori".

dimanche 3 décembre 2023

DOUBLE FEATURE MOVIE NIGHT : L'imagination comme seul rempart contre la barbarie

Dans la RDA de 1984, un agent de la Stasi, chargé de la surveillance du dernier dramaturge "autorisé", découvre un monde de lettres, de musique et de passion qu'il ne soupçonnait pas et qui fissure ses certitudes. Peu à peu, il s'attache, il s'émeut, il s'engage.

Dans l'Espagne franquiste de 1944, une jeune fille se rêve princesse d'un royaume disparu, et non belle-fille d'un capitaine froid et dangereux. Aidée d'un faune mystérieux, elle se lance dans une quête magique et mortelle, comme une allégorie de la résistance au fascisme.

Alice au pays de Metallica

En ce moment, écoutes passionnées et alternées de Metallica période Cliff Burton (Ride The Lightning, Master of Puppets et ...And Justice For All) et Alice Cooper période années 80 (Constrictor, Raise Your Fist and Yell, Trash et Hey Stoopid).

Leurs univers musicaux, rebelles et cauchemardesques, se rejoignent dans la critique de la société américaine, dans la fascination/répulsion pour la douleur et la mort, dans la quête désespérée et désenchantée de liberté et de justice.

Mise en scène :
- Alice Cooper (figurine McFarlane "Super Stage" / 2000)
- James Hetfield (figurine McFarlane "Harvester of Sorrow" / 2001).
- Vinyle original "Hey Stoopid" / 1991
- CD digipack "Welcome 2 my nightmare" / 2011
 

DOUBLE FEATURE MOVIE NIGHT : Sale temps pour les flics à Detroit, Michigan

Deux polars à la personnalité très affirmée, dans le Detroit des années 2000 ou d'un futur dystopique, mais toujours à la criminalité dégueulasse et inhumaine.
Qu'on soit cyborg presque indestructible ou enquêteur presque malfrat, Detroit, Michigan, c'est toujours un putain de sale endroit pour être flic.

DOUBLE FEATURE MOVIE NIGHT : Qui a peur d'Elizabeth Taylor ?

Contrairement à une idée reçue, Elizabeth Taylor n'a jamais joué la femme fatale ni l'objet sexuel. Au contraire, déesse égarée parmi les mortels, elle est toujours bouleversante de désarroi et de défiance face à la haine et à la colère qu'elle déclenche chez ces pauvres petits hommes, qui, à force de ne pas oser l'aimer, n'arrivent qu'à la détester.