jeudi 5 juillet 2007

GOTTHARD : Anytime Anywhere

La première rencontre avec Gotthard remonte à 1999. Je découvre Open en écoute à la FNAC sur les recommandations et en présence d'Yves-Marie. C'est trop loin pour se souvenir de ce que j'attendais de la musique à ce moment, mais les premières secondes de Free And Alive ont apporté toutes les réponses et balayé toutes les questions. Un rythme à la batterie sans surprise, puis quelques accords de guitare acoustique banals, mais tout était là.
J'ai écouté Open pendant des mois, rien ne pouvait m'en détacher, et encore aujourd'hui, réécouter l'album me fait voyager dans le temps.
J'ai acheté les albums précédents, plus lourds, plus agressifs, mais je n'ai pas retrouvé la perfection toute simple de Vision, Got To Be Love, You, Cheat & Hide ou Back To You.
Et quand Homerun est sorti, la magie n'opérait plus.
Alors, j'ai oublié. J'avais aimé Gotthard avec passion, mais j'ai oublié, j'ai sans doute rallumé d'anciens feux, j'ai cherché à en allumer d'autres, je ne sais plus. Et je n'ai même plus écouté mon Open.

Jusqu'à ce jour d'octobre 2006, à Nottingham, Angleterre.

Une salle-bar plutôt modeste, de la place pour cinq cents personnes, une scène étroite.
Un festival de métal, la Firefest, troisième édition en 2006.
A l'affiche, sept groupes, pas inconnus, mais pas non plus illustres : Nexx, Treat, Wig-Wam, Fair Warning, Bonfire, Winger et... Gotthard.




Passons sur Nexx, Treat et Wig-Wam, je ne les connaissais ni ne les attendais ni ne les retiendrai.
J'avais surtout hâte de voir l'ex-meilleur groupe du monde Fair Warning, les dinosaures de Bonfire, les revenants de Winger. Quant à Gotthard, j’avais perdu contact depuis des années, et même pas écouté les deux derniers albums, Human Zoo et Lipservice. J’avais surtout révisé Winger, que je ne connaissais que de loin : trois albums entre 1988 et 1993, les deux premiers très 80’, claviers et hits, et un troisième plus radical et plus intéressant. Là encore proposés par Yves-Marie au lycée, ces albums ne m’avaient pas touché, toute la place dans mon cœur de rocker étant prise par le grand Jon. Je m’étais donc réintéressé à Winger à l’occasion de la Firefest et j’avais (re)découvert des titres ultra-efficaces, des ballades frissonnantes, puis des chansons plus ambitieuses et surprenantes.

Bref, Gotthard faisait figure de guest pour cette soirée.

En dehors du fait que leur performance fut incontestablement la plus mémorable et la plus appréciée du public, j'ai été soufflé par la puissance qui se dégageait de la musique de Gotthard. Oubliées les gentilles guitares de Open, place à l'incendiaire Gibson Les Paul de Leo Leoni et à la sauvage présence scénique de Steve Lee.



De retour en France, j’ai immédiatement acheté Lipservice, qui, sept mois plus tard, secoue encore les murs de la maison.

Un nouvel album, Domino Effect, est sorti à la fin du mois d'avril, plus explosif encore que Lipservice, et je viens de commander Human Zoo.

Une nouvelle ère Gotthard vient de débuter.

Setlist Gotthard Firefest III:
All We Are, Dream On, Hush, Top Of The World, I Wonder, Let It Be, Mountain Mama, Quinn The Eskimo (The Mighty Quinn), Firedance, Lift U Up, Anytime Anywhere