vendredi 29 juillet 2016

SOIRÉE CINÉ 2 FILMS (4) - concept "Rêve ou réalité ou rêve ou réalité?"

1) Inception, de Christopher Nolan (2010)
C'est avec Christopher Nolan que tout a changé. Et je dis ça sans même être un fan. Comme tout le monde, je n'ai vu qu'un seul de ses trois Batman (le second, The Dark Knight, avec l'inoubliable Joker d'Heath Ledger), et comme tout le monde, je n'ai rien compris à Memento.
Mais quand même, on est forcé de reconnaître que c'est lui qui a rendu le blockbuster aussi intelligent que hors de prix. Avant Nolan, on avait Michael Bay. C'était marrant et bien foutu, mais on n'en sortait pas pareil qu'après Insomnia, Interstellar ou ce Inception (Oui, Christopher Nolan fait surtout des films qui commencent par In-) : à savoir, émerveillé, mal à l'aise, touché, désorienté, mais surtout MOINS CON ! Pourquoi ? Parce qu'en accompagnant Christopher Nolan dans ses limbes merveilleusement tortueuses, on a l'impression (sûrement erronée, mais tellement agréable) de s'être frayé un chemin au plus profond de soi-même, et d'en avoir un peu poussé les murs. Et on n'y serait sûrement pas parvenu sans lui. Et d'ailleurs, on n'aurait même pas eu l'idée de le faire. (Et j'en connais qui préféreraient ne pas l'avoir fait ;)
Impossible de s'attarder sur les méandres d'Inception sans risquer d'en briser la magie, c'est un film qu'on ne peut (croire) comprendre qu'avec le cœur, alors j'en reste là. Mais quand même, une question : pour vous, elle s'arrête de tourner, la toupie, à la fin ?



2) Sucker Punch, de Zack Snyder (2011)
D'abord, il y a la sidérante mise en images d'un univers fascinant (ou plutôt trois!), entre fantasmagorique et réalisme.
Il y a aussi la bande originale, inclassable, faite de pop songs bien connues magnifiquement revisités par Marius De Vries, quelque part entre le metal hurlant de Matrix et la pop envoûtante de Morcheeba. À la première vision, l'ouverture, tragique et vaporeuse comme un cauchemar, sous un "Sweet Dreams Are Made Of This" féérique et vénéneuse comme un mauvais sort, m'a laissée sonné, bouche bée, la pizza à la main, ahuri que j'étais d'avoir cru à une série B sexy et décérébrée, à un Tarantino revu et corrigé par Judd Apatow.
Et puis, et surtout, il y a ces cinq filles, personnages sommaires jusqu'au cliché, et pourtant radicalement inoubliables, aussi touchantes en pin-up de salon clos que bluffantes en action girls (presque) invulnérables.
L'oeuvre maîtresse d'un auteur au sommet de son art.


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