lundi 25 juillet 2016

MON HELLFEST 2016 : Jour 1

Le HellFest, c'est le DisneyLand des métalleux.
Et comme à DisneyLand, il y a les attractions (la grande roue, la tyrolienne, les cracheurs de feu, les strip-teaseuses en cuir et échasses...), les décorations (les brûlots et feux de joies à la nuit tombante, les sculptures metal (dans tous les sens du terme : le scorpion géant en carcasse de voiture ou la magnifique et touchante statue-hommage à Lemmy Kilmister)), les boutiques hors de prix mais auxquelles on ne résiste pas (le Merch, l'Extreme Market, le Band Merchandising...) et les... files d'attente !
Cette première journée sera en effet placée sous le signe de l'attente, au point que l'ami Fabrice proposera une nouvelle unité de temps, spécifique au HellFest : le "merch" (= 1h45 environ).

Attente d'abord à la cathédrale (entrée et fouille), alors que j'arrive juste après l'ouverture des portes, à 10h15, pour le concert de Delain à 11h05, mon premier rendez-vous de ce festival. 3/4 de merch plus tard, je n'en suis toujours pas sorti, et je ne verrai que la dernière chanson de la bande de Charlotte Wessels.
Dommage, parce que la chanteuse est sexy en diable (pour moi, en tout cas, Yves-Marie la trouve trop grosse !), gilet en fourrure sur brassière noir et nombril piercé, et qu'elle a l'air ravie de l'accueil qui lui a été réservé : elle termine sa petite demi-heure de set tout sourire, et je regrette d'avoir raté cette prestation, je me réjouissais de découvrir ce groupe "en vrai", notamment son tout petit bout de guitariste, minuscule blondinette aux faux airs de Reese Witherspoon, dont je me demandais quelle impression elle donnait sur scène. À voir la photo, ça a l'air de gérer.


La déception est d'autant plus grande que Delain était mon seul concert attendu de cette première journée, le prochain étant celui des formidables Danois de Volbeat à... 20h45 !
L'après-midi s'annonce longue, c'est dans 5 merchs, merde !
Et même plus que ça, puisque c'est maintenant la queue un peu partout qui m'attend, un peu bêtement rétrospectivement, pour les prochaines heures.
Au HellMerch officiel d'abord, où une toute petite foule équivaut ici à un 1/2 merch d'attente pour une casquette et un T-shirt. Pas si mal pourtant, quand on sait que Fabrice attendra 1 merch entier pour la même chose en milieu d'après-midi, avec la même toute petite foule (sûrement la faute à ces furieux qui achètent pour 200 euros de merchandising officiel 2016 et essaient tout, pour un peu ils coudraient les patchs sur leur veste pour vérifier que ça rend bien !) Je sarcasme, mais l'attente ici est toujours sympa, ça discute choix de T-shirts, hellfests des années passées et background musical personnalisé : mention spéciale à ce Bordelais, fan de Hysteria et de Double Eclipse (et aussi de David Lee Roth, mais bon, personne n'est parfait :). Et évidemment, le lendemain, une gestion de stocks bien calculée pour la première fois dans l'histoire du Hellfest permettra aux festivaliers moins impatients que nous de faire la même récolte en 10 minutes chrono !


Un tour au Market ensuite, 1 merch et 50 euros plus tard, je ressors avec un picture disc de "Have You Ever Needed Somoeone So Bad," de Def Leppard et le double vinyl du dernier album de Nightwish, seule "erreur" d'impulsivité, puisqu'un stand voisin proposait le vinyl de Dark Passion Play, mon album préféré des Finlandais Symphoniques, à moins cher, le vendeur me proposant même immédiatement de me faire un prix sur ces disques qu'il n'arrive pas à vendre ! Rendez-vous l'année prochaine, j'espère !


Et puis, encore une queue interminable au Cashless (et la première sous une vraie averse d'orage). Les machines ne fonctionnant pas bien, les bénévoles préposés rivalisent de gentillesse pour faire oublier que chaque recharge de carte prend entre 5 et 10 minutes. Et donc, 10 personnes devant toi = 1 merch ! Yves-Marie et moi laissons finalement Fabrice dans la file pour nous placer pour Volbeat que nous avons attendu toute la journée.


Dès les premiers riffs de "The Devil's Bleeding Crown", le son est énorme, clair, précis et puissant (comme depuis le début de la journée au demeurant, alors que le HellFest a quand même une constante de son un peu bouillave : Megadeth en avait fait les frais en 2012, empêchant même Fabrice de découvrir un groupe qu'il a finalement eu tort de détester après cette première mauvaise impression), et Volbeat, pour sa troisième prestation à Clisson, va encore foutre le feu aux planches et claquer la gueule de tout le monde avec son rockabilly metal des enfers.
A part le mini-bide de la reprise de Johnny Cash, vite effacé par la boutade de Michael Poulsen avant le classique "Sad Man's Tongue" ("Tiens c'est bizarre, vous ne connaissez pas Johnny Cash, mais vous réagissez à cette merde ?", glisse-t-il, mi-amusé, mi-vexé sur son riff de "Lola Montez"), la setlist est une collection de hits métallo-country à la personnalité aussi brûlante que l'entrecuisse de la Lola Montez. Ne manque que le mythique et fondamental "Lonesome Rider" (joué la semaine précédente au Download) pour que le square dance infernal soit parfait : les extraits du fabuleux dernier album (le fédérateur "Seal The Deal", l'impeccable "Vor Evigt", et surtout le sublime "Goodbye Forever", au break de chœurs gospel, dédié par Michael Poulsen au grand Muhammad Ali, décédé le jour de la sortie du disque), mais aussi les couillus "16 dollars", "Doc Holliday" et "The Mirror & The Ripper", et même un extrait de la fameuse et fantastique reprise de "I Only Want To Be With You" de Dusty Springfield. J'aurai bien aussi participé à une attaque de diligence avec "Black Bart", rêvé de sauver le monde avec "Cape Of Our Hero", déterré quelques cadavres avec "The Nameless One" ou bu un café à "Mary Ann's Place", mais on ne peut pas tout avoir, surtout en festival.


Comme Megadeth, Volbeat est un groupe live sans effet de scène, mais d'une puissance et d'un charisme tels que le show tape-à-l'oeil et ultra calibré d'un Rammstein m'apparaît d'avance fatiguant. De même que la foule qui va certainement prendre d'assaut la fosse de la Main Stage 1 pour n'en rien rater. C'est vrai que la venue de Rammstein ici fait figure d'événement, en particulier parce que c'est sans doute le seul gros groupe de l'année à n'avoir jamais joué au Hellfest. Et que c'est apparemment un sacré spectacle. Et que tout le monde en parle. Et qu'on a jamais vu autant de T-shirts d'un même groupe sur le site (sachant que TOUT LE MONDE (même Fabrice) porte un T-shirt d'un groupe (ou un déguisement, ou un T-shirt officiel du Hellfest (ce sont même désormais ces derniers le plus fréquent, preuve que le festival lui-même a pris plus d'importance que son affiche : un genre de "Les affiches s'envolent, l'ambiance reste"))). Donc aujourd'hui, c'est Rammstein Day (ou Tag, plutôt), mais pour moi, c'est un peu la flemme.
Fabrice et moi restons quand même pour les trois premières chansons des Allemands, et je suis forcé de reconnaître que l'entrée en scène des guitaristes sur des plate-formes descendantes au son des riffs tranchants du martial "Ramm 4" a de la gueule (et rappelle furieusement Kiss). Mais il est 23h30, et il reste deux jours plus chargés que celui-ci, donc c'est l'heure de rentrer.
Tant pis aussi pour The Offspring, programmé à 1h00, qui fera, selon Yves-Marie, un show bien fun et sans rides.

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