lundi 18 avril 2016

L'ALBUM DE LA SEMAINE (31) : "Ghostlights" - AVANTASIA

Alors oui, disons-le tout net : le nouvel Avantasia est le même que le précédent. Là où un Nightwish sait surprendre sans décevoir à chaque nouveau disque (oui, je sais, ça aide de virer la chanteuse tous les deux albums), Tobias Sammet commence vraiment à se répéter : mêmes chansons (un bon single, un long morceau épique de 10/12 minutes, un speed metal starring Michael Kiske, un gros morceau bien heavy, une ballade avec voix féminine, deux ou trois mid-tempo metal bien troussés, un drôle de titre avec un chanteur à voix caverneuse, un final bombastique et mélancolique starring Bob Catley), mêmes musiciens, mêmes chanteurs invités (Kiske, Jorn, Ronnie Atkins, Bob Catley), il n'y a que l'ordre des morceaux qui change un peu, et encore.
Oui, c'est vrai, tout ça est vrai, sauf que.
Sauf que.
Sauf que d'abord, c'est pareil pour Iron Maiden ou AC/DC, et que personne ne le leur reproche. Normal, c'est comme ça qu'ils assurent depuis presque quarante ans (mais Steve Harris et Angus Young ne crient à tout bout d'interview qu'ils sont des génies et que leur musique est immortelle, comme le fait un peu trop Tobias Sammet depuis quelque temps).
Et sauf que autre chose aussi.
Disons-le aussi tout net : chaque nouvel album d'Avantasia est le meilleur de tous. Oui, les morceaux se ressemblent à mort, parfois carrément jusqu'à l'auto-plagiat, mais ils sont chaque fois encore plus réussis, mémorables, essentiels. Dans ce Ghostlights, le single est magistral, très inspiré de Meat Loaf période Jim Steinman ("Mystery Of A Blood Red Rose"), le speed starring Michael Kiske est absolument sidérant ("Ghostlights"), les mid-tempo sont époustouflants (notamment ce "Unchain The Night" avec un Michael Kiske encore une fois hallucinant), le morceau final bouleversant (cette intervention de Cloudy Yang dans les derniers moments !). Et les guests, s'ils sont attendus, sont parfaits : Kiske et Catley, bien sûr, mais aussi le phénoménal Jorn Lande et le formidable (et injustement méconnu) Ronnie Atkins. Et les nouveaux n'ont pas à se cacher : Geoff Tate (malheureusement sur le seul morceau qui me plaît moins, le heavy "Seduction Of Decay"), la bête Dee Snider et le viking Marco Hietala. Oh, et la voix féminine sur la ballade ? Cette fois, c'est la sublime Sharon Den Adel. la plus féérique des chanteuses de metal symphonique, à qui Tobias offre une chanson sur mesure.
Et encore une fois, Tobias Sammet parvient à placer un morceau qu'on n'attendait pas, le troublant "Lucifer", mi-ballade au piano, mi-cri de révolte rageur, tout d'émotion pure.
Alors merci pour ce nouveau disque, Master Sammet, et faîtes qu'il y en ait beaucoup d'autres, toujours plus beaux (mais arrêtez les interviews d'auto-célébration ;)


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