lundi 7 avril 2025

JOUR 6 : SINGLE FEATURE

FURIOSA : UNE SAGA MAD MAX, de George Miller (2024)

La seule raison d'être d'un "récit des origines", au-delà de son aspect mercantile (et qui vaut quand même mieux que l'idée d'un remake), est de raconter une nouvelle histoire d'un personnage, tout en la raccrochant au récit existant ; ce en quoi la plupart échouent plus ou moins lamentablement (la trilogie Star Wars des origines de Darth Vader, "Kingsman: première mission"). "Furiosa : une saga Mad Max" y réussit magnifiquement, et avec, bien sûr, bruit et fureur. Pourtant, le personnage était exigeant : badass et tourmentée, farouche et léthale, l'avant-bras gauche amputé, le crâne rasé et le visage à moitié peint à l'huile de moteur, Furiosa apparaissait, inoubliable, dans "Mad Max : Fury Road" et laissait pour toujours Max sur le siège du passager. C'était alors  Charlize Theron, ce sera maintenant Anya-Taylor Joy, regard insensé et détermination mortelle. Le film répond aux questions implicites de "Fury Road" (et que, franchement, personne ne se posait à la vision démentielle du film, tout occupé qu'on était à tous et toutes les regarder rouler, se poursuivre, s'entretuer dans un désert sans fin, pendant tout le film), à savoir : comment cette valkyrie de métal hurlant avait-elle pu se retrouver au service du seigneur de guerre dégénéré Immortan Joe ? comment avait-elle perdu son bras ? pourquoi ne parlait-elle presque pas ? Toutes les réponses sont données dans "Furiosa", et, sans être des révélations absolument dingues (le bras a été broyé entre les carlingues pendant une poursuite, évidemment), tout est prétexte à des situations dantesques et des séquences inouïes. On en ressort essoufflé et comblé, amoureux et terrifié de la déjà légendaire Furiosa.

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