FEMME DE FEU (RAMROD), de Andre DE TOTH (1946)
Veronica Lake dans un western, c'est déjà une bonne raison de regarder ce film : seul western de la belle, plus célèbre pour ses films noirs, elle délaisse ici sa fameuse coiffure signature (longue mèche blonde cachant la moitié de son visage) mais garde son aura de femme fatale, voix rauque, moue enfantine et regard suave. Poussée à la séduction perverse par la lâcheté et la domination des hommes qui prétendent l'aimer (son fiancé, son père et le riche propriétaire terrien), elle se retrouve seule contre tous et cherche à garder son ranch à tout prix, complotant, mentant et manipulant. À ses côtés, le sympa Joel McRae ne se laisse finalement pas prendre, tout amoureux qu'il est de la jolie couturière de la ville, sympa elle aussi, et le pistolero Don DeFore, qui, lui, laissera sa peau dans cette relation vénéneuse, de son plein gré, comme pour l'expier.CELUI PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE (HOME FROM THE HILL), de Vincente
MINNELLI (1960)
Robert Mitchum avait l'habitude d'annoter l'essentiel de ses scénarios de la mention "NAR", pour "No Acting Required". Pas besoin de jouer, donc, juste d'"être" ce bloc de puissance animale et de séduction tranquille. Mais dans ce HOME FROM THE HILL, sa présence minérale et magnétique se teinte de mélancolie, de rancœur, de regret, avec une telle subtilité qu'on ne sait plus s'il faut le détester, le plaindre ou l'aimer, à l'instar des autres personnages de ce drame familial flamboyant : sa femme meurtrie, ses maîtresses misérables, ses enfants abîmés, qui ne parviennent pas à le fuir.
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