mercredi 13 janvier 2016

KURT RUSSELL (1) : Les années Carpenter

Après des apparitions, adolescent, dans des séries télé, souvent westerns (Chapparal, Laredo (sans rire : j'ai vu l'épisode, j'étais dingue de Laredo), Gunsmoke, mais aussi le fugitif, Hawaï Police d'Etat...) et quelques dessins animés (Disney Parade, Rox et Rouky), Kurt Russell explose en 1981 dans le politico-futuriste New York 1997 du maître de la SF crade et iconoclaste John Carpenter : il y est magistral dans le rôle du minéral outlaw borgne Snake Plissken, sorte de cow-boy heavy metal perdu dans un monde qui ne lui ressemble plus et dont il ne veut pas faire partie, mortellement contraint d'exécuter une mission qu'il ne met pourtant pas grand cœur à réussir.
Puis c'est le terrifiant The Thing, du même Carpenter, thriller glacial, horrifique et organique, un chef d'oeuvre du genre, qui n'est pas sans rappeler un certain Hateful Eight, pour son climat oppressant, gore et paranoïaque. Pas étonnant que Tarantino ait diffusé le film à l'équipe de son nouveau western pour leur montrer où il voulait en venir (avant de projeter quelques extraits de Disney Parade avec Kurt Russell pour faire marrer tout le monde, Russell le premier).


En 1986, quelques films moins mémorables plus tard, Kurt Russell crée pour John Carpenter un nouveau personnage culte, l’inénarrable Jack Burton de Big Trouble In Little China, maladroit, macho, grossier, querelleur, prétentieux et... hilarant : voir à ce titre sa participation inutile à la bagarre finale, plié en quatre et coincé sous le corps du tueur qu'il vient de poignarder assez traîtreusement...

Ensuite, ce sont deux comédies musclées pas déplaisantes à la fin des années 80, qui auraient dû lui assurer définitivement une place dans les Expendables (Tequila Sunrise avec Mel Gibson et Michelle Pfeiffer en 1988, et surtout Tango & Cash avec Sylvester Stallone en 1989),





une romcom sympa avec sa femme Goldie Hawn, pour lequel il a gardé le débardeur échancré jusqu'aux hanches de Jack Burton (Un couple à la mer en 1987),


et les années 90 le voient devenir plus sage (sage comme Gandalf, pas sage comme Martine) et choisir des (bons) rôles de héros à l'américaine, le légendaire marshall moustachu Wyatt Earp de Tombstone, le brave pompier de Backdraft, le colonel patriote McNeil de Stargate, l'analyste intello de Ultime décision (avec un autre oublié des Expendables, le bas-du-front et gros-du-bras Steven Seagal, impayable dans le Machete de Robert Rodriguez).







En 1996, Kurt Russell retrouve John Carpenter pour la suite/remake de New York 1997Los Angeles 2013, dont il co-écrit le scénario : Snake a toujours la haine, il fait toujours la gueule, il ne faut toujours pas le chercher, même si cette fois, il fait craquer Valéria Golino (qui n'y survivra pas) et il fait même un high five avec Peter Fonda ! Snake qui se fait des potes, on aura tout vu !


En 1997, il trouve son meilleur rôle des années 90 dans Breakdown de Jonathan Mostow (futur réalisateur de T3 : le soulèvement des machines), étonnant thriller fauché et très bien troussé, où Kurt Russell est parfait de virilité modeste et d'héroïsme ordinaire. 
Suivra le méconnu Destination : Graceland, pour lequel il ré-endosse le rôle d'(un sosie d')Elvis pour un braquage à Las Vegas (aux côtés du revenant Kevin Costner), comme un rappel de son premier film avec Carpenter en 1979, Elvis.
A l'aube des années 2000, la boucle Carpenter est bouclée.






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