Impensable aujourd'hui, à l'heure de la toute-puissance d'Avi Arad à la tête de Marvel Studios, de défier le monstre Marvel. Ainsi le Hulk d'Ang Lee (2003) est une illustration certes virtuose mais figée du mastodonte vert (et même implicitement reniée par Marvel Studios puisque le 13 juin 2008 - soit 5 ans après le film d'Ang Lee - sort aux USA non pas une suite mais une nouvelle version de la même histoire !http://incrediblehulk.marvel.com/)
Bruce Banner, renommé pour d'obscures raisons David pour la série, n'est plus un chercheur brillant victime d'un accident de laboratoire, mais un homme hanté par la mort de sa femme dans un accident de voiture dont lui est sorti indemne et dont il n'a pu la sauver. C'est donc en toute connaissance de cause qu'il s'expose aux radiations qui vont faire de lui le Hulk. Il en résulte une douce mélancolie, à mille lieues de la violence aveugle du personnage du comic book, plus proche ici de la créature de Frankenstein que d'Edward Hyde.
Bill Bixby, bientôt possédé par le personnage au point de prendre le contrôle de la série, est véritablement convaincant dans le rôle du docteur blessé qui s'acharne à expier son impuissance à sauver sa femme. Et Lou Ferrigno, avec son arcade sourcillière démesuré, sa chemise en lambeaux, ses grognements et ses grimaces, apporte une vraie dimension tragique à ce personnage somme toute assez casse-gueule.
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