jeudi 30 novembre 2023

DOUBLE FEATURE - La vie comme un jeu vidéo / Life as a video game

1) SCOTT PILGRIM

Pour conquérir la belle et fascinante Ramona Flowers, Scott Pilgrim doit d'abord vaincre La Ligue des Sept Ex Maléfiques. Des ellipses temporelles inexplicables aux combats furieusement funs et fabuleusement filmés, difficile de savoir si Scott est victime de son imagination, de ses hormones ou même d'autisme, mais c'est tellement génial qu'on s'en
fout complètement ! La plus belle, la plus folle et finalement, la plus vraie des mises en images de l'adolescence qui s'enfuit et de l'amour qui bouleverse tout.

2) BOSS LEVEL
Pris dans une boucle temporelle dont il ne sort jamais vivant, Ray Pulver doit chaque fois aller plus loin avant d'être abattu (ou poignardé ou mitraillé ou découpé ou...) pour comprendre, se défendre et, finalement, survivre. Entre Matrix et Un jour sans fin, une comédie d'action ultra efficace, futée et réjouissante, avec le doux, dur et dingue Frank Grillo et le vrai boss Mel Gibson.

DOUBLE FEATURE : Sydney Poitier

 



1) Randonnée pour un tueur : un gros coup de cœur de quand j'étais ado, pas revu depuis trente ans, et qui a super bien passé l'épreuve du temps : ce n'est pas seulement un bon souvenir, c'est un très bon thriller 80's, bien mené et bien convaincant. Aux côtés du grand Sydney Poitier, très à l'aise en agent du FBI, le minéral Tom Bérenger, un de mes chouchous de l'époque (Platoon, La main droite du diable), un peu oublié aujourd'hui.
2) La bataille de la vallée du diable : découvert aujourd'hui, un grand western méconnu, par le réalisateur du traumatisant "Soldat bleu", à la fois classique et sauvage, quelque part entre John Ford, Richard Brooks et Sam Peckinpah. Avec Sydney Poitier, félin et classieux, James "Maverick" Gardner en éclaireur vengeur et solitaire, et toute une galerie de seconds rôles très bien écrits, dont un magnifique personnage féminin, qui préfigure la Dressée- avec- le- poing de "Danse avec les loups".

mercredi 29 novembre 2023

UN LIVRE, UN DISQUE (2)

 

Quand on parle du loup blanc, on pense à Elric de Meniboné, alors on lit la somptueuse intégrale du premier cycle d'"Elric", adapté de Michael Moorcock par Julien Blondel, sous les couvertures de Jean Bastide. Et on pense aussi à Geralt of Rivia, alors on écoute aussi le vinyle de la bande originale de la série Netflix, en version collector limitée white vinyl. Et on pense enfin à Ghost, dans "Game Of Thrones", mais on n'a rien pour lui, là.

UN LIVRE, UN DISQUE (1)

 

Un western classique, avec un titre déjà lu, avec tous les personnages habituels : l'apprenti cow-boy, le prêcheur fou de Dieu, le métis mal dans sa peau, la prostituée au grand cœur, le shérif corrompu, le patron de saloon vénal, le chasseur de primes impitoyable, etc. Rien de neuf sous le soleil de l'Ouest, alors ?
Au contraire : les personnages sont connus, mais tellement plus vrais qu'on ne les a jamais lus, frissonnants de vie et brûlants de mort, sans autre avenir que celui ne pas mourir aujourd'hui, sans autre envie que celle de ne pas regarder en arrière.
Et au milieu d’eux et d’elles, il y a Abigail Stenson, jeune hors-la-loi en cavale, fatiguée de fuir, seule au bout de sa piste, étrangère et fantômatique, libre de la seule façon possible : en étant depuis longtemps prête à mourir.
Itinéraire d’une enfant cassée, à suivre au son de la beauté mortifère des chansons de Lana Del Rey, mélancolique, désenchantée et "born to die".