lundi 6 août 2007

TRANSFORMERS : le bruit et la fureur

Portée par Michael Bay, cinéaste résolument titanesque, Transformers est une oeuvre démentielle. Tout de bruit et de fureur, Transformers fait partie de ces films d'action à énorme budget brutalement intelligents, comme les réalisait autrefois James Cameron, avant d'être dévoré par l'aventure Titanic :
un type attachant, un soldat autoritairement héroïque, une nana renversante, des dialogues réjouissants ("C'est toi, la petite souris?")
, des effets visuels et sonores à couper le souffle.


Et même si la magie s'estompe lorsque les robots se mettent à parler ("Prends ça, Mégatron !", "Tu vas avoir mal, Optimus Prime !"), et même si le combat final s'égare dans un étourdissant chaos visuel, Transformers est incontestablement une oeuvre d'une puissance absolument colossale.

jeudi 5 juillet 2007

GOTTHARD : Anytime Anywhere

La première rencontre avec Gotthard remonte à 1999. Je découvre Open en écoute à la FNAC sur les recommandations et en présence d'Yves-Marie. C'est trop loin pour se souvenir de ce que j'attendais de la musique à ce moment, mais les premières secondes de Free And Alive ont apporté toutes les réponses et balayé toutes les questions. Un rythme à la batterie sans surprise, puis quelques accords de guitare acoustique banals, mais tout était là.
J'ai écouté Open pendant des mois, rien ne pouvait m'en détacher, et encore aujourd'hui, réécouter l'album me fait voyager dans le temps.
J'ai acheté les albums précédents, plus lourds, plus agressifs, mais je n'ai pas retrouvé la perfection toute simple de Vision, Got To Be Love, You, Cheat & Hide ou Back To You.
Et quand Homerun est sorti, la magie n'opérait plus.
Alors, j'ai oublié. J'avais aimé Gotthard avec passion, mais j'ai oublié, j'ai sans doute rallumé d'anciens feux, j'ai cherché à en allumer d'autres, je ne sais plus. Et je n'ai même plus écouté mon Open.

Jusqu'à ce jour d'octobre 2006, à Nottingham, Angleterre.

Une salle-bar plutôt modeste, de la place pour cinq cents personnes, une scène étroite.
Un festival de métal, la Firefest, troisième édition en 2006.
A l'affiche, sept groupes, pas inconnus, mais pas non plus illustres : Nexx, Treat, Wig-Wam, Fair Warning, Bonfire, Winger et... Gotthard.




Passons sur Nexx, Treat et Wig-Wam, je ne les connaissais ni ne les attendais ni ne les retiendrai.
J'avais surtout hâte de voir l'ex-meilleur groupe du monde Fair Warning, les dinosaures de Bonfire, les revenants de Winger. Quant à Gotthard, j’avais perdu contact depuis des années, et même pas écouté les deux derniers albums, Human Zoo et Lipservice. J’avais surtout révisé Winger, que je ne connaissais que de loin : trois albums entre 1988 et 1993, les deux premiers très 80’, claviers et hits, et un troisième plus radical et plus intéressant. Là encore proposés par Yves-Marie au lycée, ces albums ne m’avaient pas touché, toute la place dans mon cœur de rocker étant prise par le grand Jon. Je m’étais donc réintéressé à Winger à l’occasion de la Firefest et j’avais (re)découvert des titres ultra-efficaces, des ballades frissonnantes, puis des chansons plus ambitieuses et surprenantes.

Bref, Gotthard faisait figure de guest pour cette soirée.

En dehors du fait que leur performance fut incontestablement la plus mémorable et la plus appréciée du public, j'ai été soufflé par la puissance qui se dégageait de la musique de Gotthard. Oubliées les gentilles guitares de Open, place à l'incendiaire Gibson Les Paul de Leo Leoni et à la sauvage présence scénique de Steve Lee.



De retour en France, j’ai immédiatement acheté Lipservice, qui, sept mois plus tard, secoue encore les murs de la maison.

Un nouvel album, Domino Effect, est sorti à la fin du mois d'avril, plus explosif encore que Lipservice, et je viens de commander Human Zoo.

Une nouvelle ère Gotthard vient de débuter.

Setlist Gotthard Firefest III:
All We Are, Dream On, Hush, Top Of The World, I Wonder, Let It Be, Mountain Mama, Quinn The Eskimo (The Mighty Quinn), Firedance, Lift U Up, Anytime Anywhere

dimanche 27 mai 2007

FAITS DIVERS : Streets Of Philadelphia/Rocky

NDLA
Les faits divers illustrent le concept suivant :
une chanson et une image s'associent pour s'éclairer, se compléter ou se contredire l'une l'autre.


I was bruised and battered and I couldn’t tell
What I felt
I was unrecognizable to myself
I saw my reflection in a window I didn’t know
My own face
Oh brother are you gonna leave me
Wastin´away
On the streets of philadelphia

I walked the avenue till my legs felt like stone
I heard the voices of friends vanished and gone
At night I could hear the blood in my veins
Black and whispering as the rain
On the streets of philadelphia

Aint no angel gonna greet me

Its just you and I my friend
My clothes dont fit me no more
I walked a thousand miles
Just to slip the skin

The night has fallen, I’m lyin’ awake

I can feel myself fading away
So receive me brother with your faithless kiss
Or will we leave each other alone like this
On the streets of philadelphia


Texte : Bruce Springsteen, Streets Of Philadelphia
Images : Sylvester Stallone, Rocky

Cette chanson mélancolique de Springsteen illustre parfaitement ce que je ressens du personnage de Rocky, un type simple, loyal et honnête qui cherche à réussir et se cogne contre la vie.

mercredi 23 mai 2007

SCORPIONS : Zénith de Nantes 2007

A l'appui de leur nouvel album Humanity : Hour I, les cinq Scorpions ont alterné temps forts métalliques ("Hour I", "Big City Nights") et pauses mélodiques ("Humanity", "Wind Of Change", "Holiday"), nouveaux titres ("321", "The Game Of Life") et patrimoine ("The Zoo", "Dynamite") avec une fougue à peine altérée par la longue route parcourue (le trio de tête touche les soixante ans d'âge et dépasse les trente ans passés ensemble).

Le lutin Klaus Meine et son inusable béret noir, le studieux Rudolf Schenker et sa Gibson Flying V, le jovial Matthias Jabs et sa Gibson Explorer, soutenus par une section rythmique rénovée (le tueur James Kottak à la batterie - et au contrechant ! - et le discret Pawel Maciwoda à la basse), animés d'un plaisir de jouer enthousiasmant, ont offert à une salle calme mais toute dévouée à la cause une formidable prestation, un court moment affaiblie par la la présence exceptionnelle mais pesante du timide virtuose Uli Jon Roth, prédécesseur du grand Matthias, irréversiblement perdu dans les fumeuses envolées contemplatives du jeu de guitare des années soixante-dix. Sa performance, pour touchante et nostalgique qu'elle fut, a ralenti le spectacle et ce n'est qu'après son départ, sous une ovation digne de son rang de vénérable icône, que Scorpions (en particulier Rudolf Schenker, manifestement encombré de cette écrasante présence) retrouva son jeu brutal et inspiré pour un fiévreux "Tease Me Please Me".

vendredi 18 mai 2007

J. Bon Jovi/R. Sambora/T. McFarlane



Les bien pensants du rock feront silence. En août 2007, Jon Bon Jovi et Richie Sambora seront statufiés à leur tour par McFarlaneToys.
On peut lire sur http://www.spawn.com/toys/series.aspx?series=352 :
The legacy that Bon Jovi has created over the last three decades is an undeniable force in American rock music. While many bands from the 80s have been relegated to the history books, Bon Jovi's evolution has bridged the gap of generations and made them one of the truly indelible names in rock 'n' roll.
Au-delà de la vision un rien nationaliste de la musique de BJ et au-delà de la démarche un rien commerciale dictée par leur immense notoriété, je suis touché par la reconnaissance de "l'héritage" des deux frères ennemis du rock US.

jeudi 17 mai 2007

SPIDERMAN 3 : dérapage

Comment aurais-je pu croire, après l'exceptionnelle réussite des deux premiers épisodes, sincères et parfaits, que Sam Raimi allait se prendre les pieds dans le tapis rouge de son talent?
Pourtant, comme le laissait espérer la bande-annonce, tout était là pour faire de SM3 le meilleur film de super-héros du monde : la part d'ombre exacerbée par l'entité noire (malheureusement circonscrite à une attitude sexuellement plus agressive, notamment avec la fille de son propriétaire, personnage très secondaire mais très juste de l'épisode 2), le magie des effets spéciaux du Sandman (la séquence de la naissance de l'homme de sable est à ce titre à couper le souffle), le déchainement annoncé de la haine d'Harry Osborn contre son ancien ami.

Mais dès l'ouverture, tout va trop vite, tout est trop bruyant. Là où Sam Raimi prenait le temps de laisser voler son héros en pleine lumière entre les gratte-ciel, il déverse de nulle part un assourdissant combat nocturne entre Spider-Man et le Bouffon vert, au terme duquel Harry perdra la mémoire (NON, PAS LA PERTE DE MÉMOIRE !). Là où le cinéaste attisait et soufflait la flamme de l'amour entre Peter et M.J., il perturbe maladroitement leur idylle à coups de désordre professionnel et de rivalité personnelle. Là où Spider-Man n'affrontait qu'un ennemi, souvent proche de lui, ébranlant encore davantage ses doutes naturels et son abnégation forcée, il doit cette fois diviser ses forces contre pas moins de trois ennemis grossièrement introduits dans sa vie (en particulier Sandman, soi-disant véritable responsable de la mort de son oncle).

mardi 15 mai 2007

SCORPIONS : Humanity:Hour 1 : Retour de flammes




Avec "Pure Instinct", "Eye To Eye" et "Unbreakable", Scorpions n'avait pas retrouvé l'urgence brutale de "Face The Heat", retour aux sources d'un métal dur et carré, que les Allemands avaient alors délaissé au profit des séduisantes mélodies de "Crazy World".

Mais "Humanity : Hour I" rallume sur les cendres de "Face The Heat" un incontrôlable brasier que rien ne semble pouvoir arrêter. Car Scorpions ne s'est pas trompé dans le choix de ses artificiers. Pressentant que les flammes ne repartiraient véritablement qu'avec l'aide d'un authentique démon, Klaus Meine, Rudolf Schenker et Matthias Jabs ont vendu leur âme à celui qui fit ressortir la Chauve Souris de l'Enfer pour la troisième fois (cf. billet "Bat Out Of Hell III"), le diabolique Desmond Child.
Producteur du disque entouré de ses âmes damnées (James Michael, Marti Frederiksen, Eric Bazilian, Jason Paige, Andreas Carlsson), Child remporte ici la même victoire qu'auprès de Meat Loaf : s'emparer d'un univers musical qui n'est pas le sien pour le rendre, plus solide et plus éclatant, dans les mains de ceux-là mêmes à qui il appartient.

vendredi 12 janvier 2007

SPIDER-MAN 3 : bande-annonce

La bande annonce de SPIDERMAN 3 est visible sur :
http://www.apple.com/trailers/sony_pictures/spider-man_3/

Elle se passe de commentaires : le meilleur film de super héros jamais vu est pour le 2 mai 2007!

jeudi 11 janvier 2007

ROCKY 6



Alors oui : annoncé comme ça, on peut sourire. Rocky 6, c'est pas possible. A part les vendredi 13, on est rarement allé aussi loin dans les suites de suites de suites.
Mais bon, j'y crois :
- pour le plaisir de revoir
Rocky, son chapeau, son poisson, ses blagues nulles et son survêt;
- parce que
Rocky (le premier) est un film formidable, quoi qu'on ait pu en dire depuis (et la scène où Rocky beugle "Adrian" a toujours une force stupéfiante);
- parce que Sylvester Stallone, même s'il s'est enfermé dans des rôles musclés et souvent sans âme, a écrit avant ça des films méconnus ou injustement tournés en dérision (
Rambo, pour n'en citer qu'un, ne mérite pas sa réputation de films de gros bras et front bas).
Vivement le 27 janvier 2007!