
Eh bien, tout le monde !
On ne peut en vouloir à personne de ne voir dans cette succession d'affrontements sanglants, de regards menaçants, de biceps saillants, de fracas d'épées, qu'une galerie un peu vaine de combats de barbares déchaînés.
Pourtant, au-delà de tous ces aspects (réels (et réussis!)) du film, s'en cache un autre, ambitieux et maîtrisé.
Dès les premières minutes, c'est la fabuleuse musique de Basil Pouledouris, très inspirée des Carmina Burana de Carl Orff, qui nous cloue au fauteuil : épique et majestueuse, elle apporte au film la flamboyance des chefs d’œuvre. Les dialogues, qu'on attendait lourdauds et prévisibles, se teintent volontiers de noire poésie, dans les passions et dans les morts ("Let me breathe my last breath into your mouth"), dans les prières et dans les menaces ("When I am gone, you will have never been."). Les seconds rôles, forcément moins musculeux et moins mythiques que le héros légendaire, sont remarquables : James Earl Jones, dans le rôle casse-gueule du méchant-qui-rigole-pas-et-qui-se-transforme-en-serpent-géant-si-on-l'emmerde, est tellement bluffant de sérieux et d'intensité qu'on en oublie de le trouver too much, et Sandahl Bergman est merveilleuse en voleuse badass amoureuse jusqu'au sacrifice. Enfin, et surtout, comment ne pas admirer la présence ahurissante d'Arnold Schwarzenegger, véritable bête humaine, au jeu bien plus subtil qu'il n'y paraît. À condition, encore une fois, de bien vouloir le voir.
2) "Cowboys & Aliens", de Jon Favreau

Tu parles.
Cowboys & Aliens est le meilleur space opera jamais vu - sauf que l'espace, ici, c'est le Texas.
3) "Les dents de la mer", de Steven Spielberg

Le moment le plus flippant ? Quand Quint, qui a jusque là affiché son arrogance et sa suffisance, persuadé malgré les difficultés d'accrocher finalement la mâchoire de ce requin géant à son tableau de chasse, et qui vient de balancer, encore sûr de lui pour quelques instants, qu'"il ne peut pas pas plonger, pas avec trois tonneaux sur le dos", voit disparaître la bête sous les flots. Son regard incrédule en dit long : il est temps d'avoir vraiment peur, on va tous y rester. Et ça, les effets spéciaux ne le remplaceront jamais.
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