jeudi 25 décembre 2014

CALENDRIER DU MAINTENENT : "Love Is A Lie" - GREAT WHITE

Aujourd'hui, c'est cadeau de Noël ! Un extrait de mon roman, presque fini (sixième relecture/réécriture avant tournée des éditeurs pour donner le manuscrit à Paris en février) : le moment où Prune, une jeune fille de douze ans, découvre "Love Is A Lie" :
"C’était une chanson de Great White que je ne connaissais pas, Matthias ne me l’avait jamais passée. Une mélodie au piano presqu’aussitôt balayée par une bourrasque de guitare électrique, on dirait qu’elle veut réconforter le piano, l’empêcher de sombrer dans le désespoir. Et puis elle renonce, elle se tait, elle laisse la place à la voix, seule avec les notes du piano lourdes de résignation et de fatalité. Mais elle reviendra à la charge, plus tard mais pas trop tard et c’est elle qui gagnera à la fin, c’est elle qui aura le dernier mot. Ça me donnait du rouge aux joues et du bleu au cœur. Lui, il était comme quand il me fait découvrir des nouveaux trucs qui le touchent. Il regardait dans le vide, les yeux tournés vers l’intérieur, de temps en temps il entrouvrait la bouche ou hochait la tête comme s’il n’en revenait pas d’avoir le droit d’entendre un truc aussi beau.
Sauf que madame Billon s’en foutait complètement. Oh, elle essayait de faire celle qui s’intéressait mais elle ne trompait personne. Pas moi, en tout cas. Je la regardais faire, elle faisait des dessins de thé à la cuillère au fond de sa tasse, elle suivait du doigt les lignes du bois de la table. Elle a écouté une minute ou deux, faut lui reconnaître ça, c’est déjà plus longtemps que la simple politesse ; et ça aussi ça m’a dit qu’elle voulait faire l’amour avec lui. Mais après ça, elle s’est remise à parler de ses trucs à elle, Et moi, ma musique préférée
c’est le jazz manouche ou Noir Désir ou Massive Attack ou n’importe quel autre truc de tout le monde quand il veut avoir l’air pas comme tout le monde, et encore d’autres trucs nuls de grands qui ne savent pas quoi dire, et elle a complètement raté Matthias sur ce coup-là.
Je l’ai regardé, j’ai vu qu’il était un peu déçu, parce que je sais comment il fait quand il est déçu : il sourit, mais en même temps, il mordille l’intérieur de sa lèvre du bas. Et c’est ça qui m’a fait le plus mal, parce que ça voulait dire que lui aussi, il voulait lui plaire. Il était déçu, mais madame Billon ne s’en est pas rendu compte. Et à ce moment-là, Matthias a tourné la tête vers moi, pas par hasard, je suis sure, et il m’a regardée un tout petit moment, il a détourné les yeux tout de suite et je n’ai pas eu le temps de lui sourire comme quand j’ai mon cœur gros de bonheur à la fin d’une chanson qu’il passe pour moi. Et que j’aime la chanson comme je l’aime lui.
Il a arrêté Great White avant la fin, il n’a pas éteint, mais il a baissé le son et c’était pareil."


Joyeux Noël, 
bonnes vacances 
et/ou 
bon réveillon du Nouvel An !
Rendez-vous à la rentrée pour le jeu du
"Quel est ce film ?"

mercredi 24 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT (Bonus) : "Last Ride Of The Day" - NIGHTWISH


Et voilà le dernier tour de manège avant la fermeture du parc d'attractions ! Suivez une dernière fois Nightwish dans son metal merveilleux et inquiétant comme un train-fantôme ! 
Merci d'avoir été fidèles (750 visites depuis le début :D)
Merci à Mahie pour le concept ;) 
Merci pour les encouragements (Cécile, Eva, Pascal & Annabelle)
Merci pour les commentaires (Fabrice & Mahie) ;)
Le grand vainqueur de cette année, c'est Nightwish, évidemment, trois titres dans la setlist, et encore, je me suis retenu. 
Il y a aussi quelques grands absents : Def Leppard, Iron Maiden, Mötley Crüe, Danger Danger, Elton John, les Beach Boys, Led Zeppelin (pardon, Fabrice ;) et bien d'autres... Rendez-vous avec eux à Noël 2015 !
Mais avant ça, à demain pour le dernier cadeau de 2014 !

CALENDRIER DE L'AVENT 24/24 : "The Toy Master" - AVANTASIA

Sans le concept "Noël" des dernières chansons, j'aurais été bien incapable de choisir parmi les chansons tragiques et flamboyantes du metal hero Tobias Sammet (au point, je le reconnais, d'avoir été tenté d'abandonner ; un calendrier spécial Avantasia n'y aurait pas suffi).
Alors, quoi ?
Le volet speed de "Wastelands" ou "Where Clock Hands Freeze" ?
Le volet épique de "The Wicked Symphony" ou "The Tower"?
Le volet ballade de "Lost In Space" ?
Le volet classic hard rock de "Dying For An Angel" ou "Invoke The Machine"?
Le volet inventif et inattendu de "The Scarecrow" ?
Et qui privilégier, parmi toutes les prestigieuses guest stars ?
Le mentor Michael Kiske ? Le vétéran Bob Catley ? L'injustement méconnu Ronnie Atkins ? La fougueuse Floor Jansen (ah non, là, je rêve, Floor n'a pas (encore) illuminé l'univers d'Avantasia) ?
Bref, comment se décider ?
Je choisis celle qui répond le mieux à toutes ces questions : "The Toy Master", sur The Scarecrow.
Le morceau arrive sur l'album au moment où l'Épouvantail capitule sous les assauts de ses démons et cède finalement à l'appel de la gloire, au risque de brader ses rêves et de renoncer à son innocence (ou le contraire ;). Le "Maître des Jouets", qui accueille l'Épouvantail dans son magasin de jouets et de lumières, afin de l'y enfermer pour toujours, représente la vanité et le mensonge de la célébrité. 
Qui d'autre, mieux que le grand Alice Cooper, pouvait jouer cette figure attirante et inquiétante à la fois ?
Voilà pour un réveillon au pays des jouets et des cauchemars, les deux facettes de l'enfance, et de ce calendrier de l'avent.
Et en cadeau, la superbe vidéo fan-made de "The Toy Master", avec les images de L'étrange Noël de Monsieur Jack (C'est donc bien une chanson de Noël, cauchemardesque et merveilleuse, je ne suis pas le seul à le penser !)
Et si certains peuvent être dans les parages à minuit, une dernière chanson bonus les attend ;)





mardi 23 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 23/24 : "Mistress For Christmas" - AC/DC


Ah ! C'est une vraie chanson de Noël, ça, non ?
Il y a même "Christmas" dans le titre, alors ? Ah ben oui, mais il y a aussi "mistress", et ça m'étonnerait pas qu'ils le fassent rimer avec "mattress" (matelas).
Bon, et au début, le "Jingle bells, jingle bells, jingle all the day/I just can't wait til Christmas time" (j'ai hâte que ce soit Noël), c'est bien du chant de Noël, ça, non ? Ah ben oui, mais il y a aussi, juste après, "to roll 'em in the hay" (pour rouler avec elles dans le foin).
Bon, mais là, là, à la fin, le "reindeer", c'est le renne, c'est Noël, ça, non ? Et "ring the bells", on peut pas faire plus Noël, pas vrai ? Ah ben oui, mais c'est "I want to ride on your reindeer, honey, and ring the bells" (j'ai envie de chevaucher ton renne et de sonner les cloches)
D'accord, alors je suppose que "the woman in red", c'est pas la mère Noël, si ? Ou alors, elle a une copine, parce que "Get a date with the woman in red/wanna be in heaven with three in bed" (j'ai rencard avec la femme en rouge/je veux m'envoyer au Paradis à trois dans le lit).
Bon, je suis pas sûr que ce soit la meilleure chanson de Noël à chanter demain à votre belle-mère sous le sapin, mais c'est quand même livré avec un cadeau de Noël : ma pochette vintage pour "Mistress for Christmas" (et merci de remarquer que c'était avant PhotoShop, et que le logo est dessiné et mis en couleurs à-la-main, parfaitement, môssieur (et aussi : je silicone moins les seins, maintenant ;) :


Et au fait : this video may be inappropriate, etc. dit youTube. Pourtant, c'est une chanson de Noël, non ?



lundi 22 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 22/24 : "Bells Of Freedom" - BON JOVI

Vous pensiez vraiment qu'il n'y aurait pas de Bon Jovi dans ce calendrier de l'avent ?
Encore une vraie-fausse chanson de Noël, ce sont les "Ring them bells/Ring them loud/Let them ring/Here and now" qui m'y font penser.
Mais c'est encore le sentiment de solitude et de détresse qui vous submerge ici : "Through the sidewalks cracks, time disappears/I was lost on my knees on the eve of defeat" (qui osera encore contester que "Bon Jovi is not music, it's poetry" ?)
Pourtant, là où Joni Mitchell laisse le désespoir l'envahir, Bon Jovi appelle à tenir bon et à se relever (comme toujours : Bon Jovi est le groupe de l'optimisme désenchanté) : "When your world comes crashing down, stand your ground and ring the bells of freedom".


dimanche 21 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 21/24 : "Dream On" - AEROSMITH

"Dream On" n'est pas une chanson de Noël à proprement parler, mais l'histoire de ce type qui se voit vieillir mais refuse de laisser ses rêves le quitter, n'est-ce pas tout ce que représente Noël pour les adultes ?
Et les paroles pourraient être dans un christmas carol, non?
Sing with me, sing for the year,
Sing for the laughter, sing for the tear,
Sing with me, it's just for today,
Maybe tomorrow, the Good Lord'll take you away
Et c'est bien sûr la version live au MTV's 10th Anniversary en 1991, avec l'orchestre de Michael Kamen, qu'il faut connaître :


samedi 20 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 20/24 : "River" - JONI MITCHELL


Une vraie chanson de Noël pour commencer. Vous n'aurez pas manqué de reconnaître les premières notes de Jingle Bells au début du morceau, et les paroles "It's coming on christmas/And they're cutting down trees/And singing songs of joy and peace".
Mais "River" est surtout le chant du cygne d'un amour fini, dont la chanteuse se rend responsable ("I made my baby cry & say goodbye", "I'm selfish and I'm sad", "I'm so hard to handle"). Ici, les chansons de liesse et de paix ne sont là que pour rappeler la douleur et la perte.
Ça commence bien, le cycle des chansons de Noël, pas vrai ?


vendredi 19 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 19/24 : "Storytime" - NIGHTWISH

Un des morceaux les plus emblématiques de Nightwish.
Tout est là : l'agressivité de la guitare, la majesté des mélodies, la féerie des orchestrations, la puissance et l'émotion de la voix.
Il s'en dégage un sentiment de merveilles et de dangers, celui d'Alice perdue au pays des merveilles, celui de Sarah dans le Labyrinthe, celui d'Ofélia dans les griffes du Faune et du capitaine Vidal ; ou celui de la fin de l'enfance, tout simplement.
Ce qui constitue un bon prologue au cycle des chansons de Noël, à partir de demain (publiées le soir pour faire plus Noël ;) !


jeudi 18 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 18/24 : "American Noise" - SKILLET

Découvert en première partie du concert de Nickelback au Zénith de Nantes, Skillet m'a fait immédiatement une impression monumentale : un chanteur/bassiste au charisme fou (la cravate blanche/chemise noire aux manches arrachées reste pour un moi le must du costume de scène), une batteuse/chanteuse aussi jolie (et guerrière) qu'une Amazone, des morceaux en coups de poings dans la gueule, Nickelback a trouvé une salle chauffée à blanc (Chad Kroeger, la simplicté toujours classe, a fait applaudir Skillet pendant son propre concert).
En rentrant, je me suis rué sur YouTube pour découvrir ce "American Noise", que Skillet n'avait pas joué ce soir-là, et qui m'a manqué sans même encore le connaître.



mercredi 17 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 17/24 : "Ghost Love Score (Live In Buenos Aires)" - NIGHTWISH

Créé en 2004 par Tarja Turunen, "Ghost Love Score" est le chef d'oeuvre studio de Nightwish. Dix minutes de rêve éveillé, le refrain le plus puissant jamais couché sur bande, la chanson de ma vie.
Carrément.
Et pourtant, il y en d'autres dont je ne pourrais pas me passer. Et pas seulement de Nightwish ;)
(Nightwish est le groupe de ma vie, pour ceux qui ne le savent pas encore ; et je trouve que je vous ai franchement épargnés pour ce calendrier de l'avent : oui, j'aurais aussi pu faire un calendrier avec que du Nightwish ;)
Bref, ce n'est pourtant pas la version du "Ghost Love Score" de Tarja que je vous propose aujourd'hui, mais la version live, chantée par la walkyrie Floor Jansen.
Remplaçante au pied levé d'Anette Olzon (la seconde chanteuse de Nightwish (il faut suivre :), virée sans ménagement pour de sombres raisons d'égo et de pognon, comme Tarja avant elle, en 2005), Floor n'a disposé que de deux semaines pour apprendre la setlist du groupe et rejoindre la tournée en cours.
Sur ce "Ghost Love Score", jusqu'à environ 9'00, Floor reste très fidèle à ce que Tarja avait fait avant elle, recréant magnifiquement une chanson qui ne lui appartient pas encore. Et puis, soudain, en une toute petite minute de pure magie, elle devient à jamais la plus grande chanteuse de Nightwish, et du symphonic metal en général.
Ne capitulez pas avant la fin de la chanson, et voyez, à 9'32, sur le visage du guitariste Emppu Vuorinen, l'incroyable sourire de plaisir admiratif en entendant la voix de Floor s'envoler là où personne ne l'attendait, et clouer sa dernière note comme une flèche en plein cœur. Ce sourire, c'est celui du public, pour toujours.
Ecoutez-les scander "Hey ! Hey ! Hey !" à l'intro. Ce sera "Floor ! Floor ! Floor !" à la fin du morceau.


Lisez aussi ce commentaire YouTube, qui dit joliment la même chose :
"J'étais tranquillement en train de bosser un rapport d'enquête (donc pas mais alors pas du tout dans l'ambiance) quand soudain, Floor Jansen est parvenue à me filer des frissons dans le dos, sur les bras je ne vous raconte même pas. J'y suis également allé de ma petite larme à l'œil. Ce morceau est déjà magnifique mais avec cette femme !! Enfin je dis femme... Je ne serais pas surpris d'apprendre qu'on a rencontré une déesse viking. J'avais perdu de vue Nightwish depuis le lycée, c'est pleine gueule qu'ils reviennent."

Et sinon, je ne suis pas du tout fasciné par Floor Jansen :






mardi 16 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 16/24 : "Last Look At Eden" - EUROPE

Non, Europe n'est pas mort ! Après le raz-de-marée "The Final Countdown" en 1986, les suédois ont enregistré deux autres très bons albums, avant de se séparer comme tout le monde en 1992, sous les coups de bélier (éphémères mais meurtriers) de Nirvana et les sept nains du grunge (#)).
Heureusement, la pomme empoisonnée n'a pas tué Europe, et en 2004, les revoilà, avec le bien nommé Start From The Dark. Les fiers claviers et les permanentes audacieuses ont disparu au profit d'un look sobre et d'un blues rock très zeppelinien.
Une bonne illustration de ce nouveau Europe : le lent et lourd (toutes proportions gardées, c'est pas non plus du Motörhead) "Last Look At Eden", au son très puissant (toutes proportions gardées, c'est pas non plus du Manowar) et au texte très inspiré (toutes proportions gardées, c'est pas non plus du Savatage).




(#) Soundgarden, Pearl Jam, Mudhoney, Alice In Chains, et en vrai, j'en ai que quatre ;)

lundi 15 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 15/24 : "Hot For Teacher" - VAN HALEN

Ma chanson de Van Halen préférée de toute la période David Lee Roth (et la seule, avec Jump, pour être tout-à-fait honnête). Moi, je suis de la team Sammy Hagar, j'aime rien de David Lee Roth. Ni sa voix, ni sa gueule, ni ses sauts sur scène. C'est sûrement pour ça que ça passe avec "Hot For Teacher" : on ne l'entend presque pas, complètement couvert qu'il est, par la batterie d'Alex Van Halen, qui, pour une fois, fait le show à la place de son frère Eddie. Pas du genre à rester en dehors de la fête, le guitariste canarde ses notes comme une mitrailleuse. Et Dave, pendant ce temps-là ? Il fait ce qu'il fait de mieux : il compte les points et il saute (autour) des filles.

Bonus: l'édifiante histoire sans fin du micro de Van Halen

dimanche 14 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 14/24 : "Believe" - SAVATAGE

La voilà, finalement, la figure imposée !
Conclusion de l'opéra rock Streets (qui figure sur ma liste des albums à emporter sur une île déserte), "Believe" est unanimement considérée comme le chef d'oeuvre de Savatage. A juste titre : c'est un pur joyau, et pas seulement dans la couronne du metal.
Si vous ne deviez écouter qu'un seul morceau de metal, vous auriez tort, mais ça pourrait être "Believe".

samedi 13 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 13/24 : "Real Good Looking Boy" - THE WHO

Encore un groupe culte pour un morceau méconnu (pas de figures imposées dans ce calendrier !)
Écrite en 2004 pour l'anthologie des Who "Then & Now", "Real Good Looking Boy" est le premier morceau original du groupe depuis quinze ans.
Quel intérêt de sortir un nouveau titre après tout ce temps ? Surtout sans le batteur Keith "The Loon" Moon, décédé en 1978 d'une overdose, et sans le bassiste John Entwistle, décédé en 2002, tous deux étant pour beaucoup dans le son des Who ?
Quel intérêt, donc ?
Tout simplement le pur plaisir de réentendre la guitare si inspirée de Pete Townshend, et la voix si particulière de Roger Daltrey, pour une excellente chanson, déclaration d'amour à Elvis Presley, dont le bridge reprend le magnifique "Can't Help Falling In Love With You" d'Elvis Presley, qui n'est autre que le "real good looking boy".




vendredi 12 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 12/24 : "The Saints" - HELLOWEEN

AaaAAaaah (grognement primitif de satisfaction)! Enfin, un speed metal! Je vous ai dorlotés, depuis le début de ce calendrier : deux morceaux de metal symphonique, une ballade metal, deux ou trois rocks à peine hard, sans parler des classic rockers Springsteen et Bowie. Et bien, fini de rire, aujourd'hui, c'est speed metal ! Non, mais !
Alors, pour faire un bon speed metal (je vous expliquerai une prochaine fois la différence entre un bon speed metal et un mauvais speed metal), il faut :
1) être allemand ; 2) avoir deux guitaristes (pour qu'ils essaient chacun de jouer plus vite que l'autre) ; 3) avoir un batteur qui n'a pas enregistré plus de deux albums avec le groupe, sinon il ne cogne plus assez vite ; 4) parler de pouvoirs, de démons, de son âme et de l'éternité ; 5) avoir un bassiste qui joue toujours sur la même corde (pas plus de trois notes, répétées à l'infini, le plus vite possible, pour un effet tougoudoum-tougoudoum-tougoudoum) ; 6) passer en une seconde d'une voix super basse à une voix super aiguë (du couplet au refrain, c'est toujours bien vu) ; 7) quelques chœurs enthousiastes et illuminés, genre dernière prière de secte avant le suicide collectif ; 8) un solo ultra rapide répété plusieurs fois, en le rejouant chaque fois à la tierce supérieure ; 9) des guitares en forme de lettres de l’alphabet (V ou X, de préférence).
Même si tout ça est vrai, j'adore le speed metal, j'aurais pu faire un calendrier de l'avent rien qu'en speed metal (pareil en metal symphonique, remarquez ; imaginez à quoi vous avez échappé ;)
Aujourd'hui, The Saints par Helloween, les vétérans du genre, écrite par le spécialiste du refrain happy tunes Michael Weikath, la plus longue (et parfaite) que j'ai pu trouver (7'06), qui tiendra jusqu'au bout ?


jeudi 11 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 11/24 : "Within You" - DAVID BOWIE

En 1986, David Bowie est le roi du monde. Il vient de classer son Let's Dance à la deuxième place des charts de l'année 1983 (juste derrière Thriller) et va devenir celui qui crée (avec Madonna ou Eurythmics) ce son si particulier des années 80, cette pop music virtuose dopée aux claviers.
La B.O. de Labyrinth, dont Bowie interprète le rôle principal aux côtés de l'ensorcelante Jennifer Connelly, est de cette trempe, "Magic Dance" en étant la meilleure illustration.
Mais c'est "Within You" que je choisis pour aujourd'hui, pour plusieurs raisons : d'abord, parce que c'est le morceau que chante Jareth (Bowie) à Sarah (Connelly) dans la plus belle scène du film, ce qui n'est pas peu dire, tant Labyrinth regorge de merveilles ; ensuite, parce que c'est la chanson qui traduit le mieux toute l’ambiguïté du personnage de Jareth : le désir et la peur entremêlés qu'il ressent pour Sarah ; aussi, parce que l'intro n'est pas sans rappeler le "Hell Of It" de la fin de Phantom Of The Paradise, un autre film sur un monstre qui ne voulait plus en être un ; enfin, parce que les paroles sont les plus inspirées (ce qui, là encore, n'est pas peu dire) : "Everything I've done/I've done for you/I move the stars for no one", "Your eyes can be so cruel/Just as I can be so cruel".



mercredi 10 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 10/24 : "Sympathy For The Devil" - GUNS N' ROSES

Bon, c'est bien joli, toutes ces histoires de lutins, de cadeaux et d'étoiles, mais le Père Noël ne doit pas nous faire oublier le Père Cornu !
Alors aujourd'hui : la reprise par Guns n' Roses de "Sympathy For The Devil", des Rolling Stones.
Je n'ai jamais été et ne serai jamais (surtout avec un album tous les 20 ans ;) un grand fan des Guns (ou plutôt "Axl Rose et son orchestre", comme on devrait dire aujourd'hui ; parce que, franchement, Axl + 3 guitaristes + 2 claviers + 1 batteur, ça ressemble à quoi ? Et quand Axl achète le nom en 1996, alors que Slash et Duff font toujours partie du groupe, c'est pour les protéger ?).
Pourtant, quelques titres restent de véritables brûlots : "Welcome To The Jungle", "Paradise City", "Estranged", "Civil War", "Sweet Child O'Mine", "You Could Be Mine", et toutes les balades, notamment la petite dernière, "This I Love", une véritable tuerie.
Et il y a aussi cette pépite, ce "Sympathy For The Devil", où Axl Rose fait merveille, même dans les aigus, où il est d'habitude assez vite insupportable (sauf si c'est pour un sacrifice rituel avec des chèvres), pour une reprise très fidèle d'une chanson déjà géniale dans les flammes de l'enfer des Stones.


Pour rigoler (ou s'insurger), il y a ici les 11 raisons de détester les Guns N'Roses, elles me plaisent bien parce qu'elles sont écrites par un déçu, pas un hostile. La 9, pour les connaisseurs, est particulièrement bien vue ;)
Et il y a aussi sur le même site Topito l'imparable les 10 styles de métal expliqués à mon fils (Pour vous faire envie : "écouter un morceau de prog, c'est comme écouter quelqu'un qui cherche une station à la radio" :D), et plein d'autres !

mardi 9 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 9/24 : "Native Son" - BRYAN ADAMS

Ambiance western encore, mais côté indien, avec "Native Son", le chef d'oeuvre de Bryan Adams (non, ce n'est pas "Everything I Do", bande de canaillous).
Co-écrite avec son premier frère d'armes Jim Vallance (ici, aux percussions), "Native Son" est un long chant d'amour aux Indiens décimés et aux paradis perdus. De la mélodie simplissime de l'intro, certifiée Bryan Adams authentique, au solo de guitare tout en feeling, des paroles inspirées à la voix rageuse de la fin, tout est parfait.
C'était en 1987, juste avant l'explosion (méritée) Waking Up The Neighbours, ses fabuleux "Can't Stop This Thing We Started", "Eveything I Do", "Do I Have To Say The Words?", "Thought I'd Died And Gone To Heaven" (pour ne parler que des singles!).
En 2002, pour la bande originale du film d'animation Spirit, Bryan Adams retrouvera les plaines, les incantations et les rêves à attraper avec "Here I Am".

Bryan Adams - Native Son

lundi 8 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 8/24 : "Outlaw Pete" - BRUCE SPRINGSTEEN

Springsteen encore, avec un morceau qui ne figure pas sur "un album essentiel" (comprenez : Rolling Stone Magazine, Rock & Folk, Les Inrocks en parleront avec respect, mais sans passion), mais qui a tous les atouts d'un vrai chef d'oeuvre.
Une ambiance de danse de mort, des coups d'harmonica comme des cris dans le désert, une voix puissante comme jamais, des paroles de hors-la-loi, loin des usines fermées et des bras inutiles, des passages instrumentaux de bande originale de film, "Outlaw Pete" est un petit western à lui tout seul.
Et vous, alors ? Essentiel, ou pas ?

PS : pour info, l’illustration ci-dessus est la couverture d'un album pour enfants, avec les paroles du Boss et les dessins de Frank Caruso, ça a l'air extra : feuilletez-le !

dimanche 7 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 7/24 : "Because The Night (Live)" - BRUCE SPRINGSTEEN

Écrite pour l'album Darkness On The Edge Of Town par Bruce Springsteen, qui n'en était pas vraiment satisfait, "Because The Night" est finalement offerte à Patti Smith, qui enregistrait son album Easter dans le studio voisin. Elle y ajoute ses propres paroles, la faisant sienne, mais "Because The Night" reste (un peu abusivement, donc) ma chanson de Springsteen préférée (en numéro 2 : "Highway Patrolman", "Born In The USA", "Badlands". "This Hard Land", "Thunder Road", "Lost In The Flood").
Le Boss du New Jersey (pas Tony Soprano, hein !) la joue régulièrement sur scène (il n'en existe d'ailleurs pas de version studio), avec ses paroles à lui.
Je vous propose cette version, huit minutes au compteur, comme un torrent.


samedi 6 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 6/24 : "Beth" - KISS

Peut-on vraiment dire qu'il s'agit d'une chanson de Kiss ?
D'abord, j'aime pas Kiss, alors que j'adore "Beth" (et que c'est la seule de Kiss que j'adore : je ne comprends pas le fanatisme pour (la musique de) Kiss ; pourtant, le concept de fanatisme m'est parfaitement familier, il suffit de voir mon bureau. Mais Kiss, vraiment, non. Sauf "Beth" :)
Et puis : piano et claviers, sans autre instrument (et sûrement pas les petites notes de guitares que Paul Stanley fait semblant de grattouiller dans le clip) ; le batteur (et ici compositeur) Peter Criss seul (et très bien) au chant ; on est bien loin des maquillages et des effets pyrotechniques du Bisou (même si le groupe ne rechigne pas à la jouer à l'occasion (mais pas au HellFest, hein, au HellFest, on n'a même pas droit à "I Was Made For Loving You" :(
J'aime les paroles, toutes simples ; un musicien téléphone à sa nana, il est au studio, il travaille avec ses copains pour trouver "le son", celui qu'ils cherchent ensemble. Elle se sent seule, il lui manque, il comprend, il s'en veut, mais il ne rentrera pas de la nuit.
Je ne sais pas pourquoi ça me touche comme ça, peut-être parce que ça me rappelle un épisode de Code Quantum. Celui où Al essaie d'utiliser Sam pour prévenir Beth, la femme qu'il a tant aimée, mais qui l'a cru mort au Viet-Nam, qu'elle doit l'attendre, qu'il est prisonnier et qu'il rentrera. Remplacez le musicien par un soldat, le studio par un camp de prisonniers, et "le son" par "la fin de la guerre", et ça parle de la même chose, non ?


vendredi 5 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 5/24 : "Feel What I Feel" - GOTTHARD

Depuis la Firefest de 2006, que le GottHard de Steve Lee avait littéralement incendiée (enfin, pas littéralement comme Great White à Rhode Island en 2003 :(, la sortie d'un nouvel album de GottHard est toujours un événement (pour moi, je veux dire ;)
Encore plus depuis la mort accidentelle de Steve Lee (ce post est particulièrement sinistre, jusqu'à présent, non ?), la relève étant loin d'être assurée, on ne remplace pas facilement un frontman et un vocaliste d'une telle envergure. C'est pourtant un défi que le groupe suisse a relevé  ("Challenge accepted !"), après avoir pleuré son ami sur un Live At Lugano tout sauf racoleur.
Lorsque le parfait "Remember It's Me" (2012), avec le beau gosse Nic Maeder au micro, a été dévoilé (et offert en MP3 aux fans), tout était dit : GottHard ferait bien davantage que survivre ; il renaîtrait.
La sortie de Bang! cette année a été encore plus-plus un événement (deux fois plus, je pèse mes mots), car il s'agissait de confirmer la très bonne impression laissée par le premier album du nouveau GottHard.
C'est chose faite, et ce fabuleux "Feel What I Feel" le prouve : la voix de Nic Maeder se démarque plus nettement de celle de Steve Lee, notamment sur les attaques de couplets ("So much for love/You must have come from way above"), mais l'écriture coup de poing de la paire Leoni/Scherer fait toujours mouche.
Comme disait Yves-Marie à la sortie du morceau : "Un hit en puissance !"
Huit mois après, on peut le dire : c'est un hit !



jeudi 4 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 4/24 : "Breathe" - W.A.S.P.

Pas facile de choisir parmi les ballades du Noir Seigneur Blackie Lawless. Elles sont toutes de simplicité limpide, de tragique douceur, des frissons dans la nuit. 
De « Hold On To My Heart », la première que j'ai découverte, à « The Raging Storm », la plus déchirante, de « Keep Holding On », sans artifice (mais avec du tam-tam ;), à « Breathe », la plus touchante.
C’est cette dernière que je choisis aujourd’hui, sans véritable raison ; le whohohohoh de 1’11 ("Yes, I know that whoo !") ? le « take me all the way » du refrain ? le solo tout en retenue ? ou la sourde tristesse qui me frôle chaque fois à la fin des toutes petites 3’42 ?


mercredi 3 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 3/24 : "And We Run" - WITHIN TEMPTATION feat. Xzibit

Une surprise !
Parmi les nombreux duos du dernier album Hydra (“What About Us” avec la diva naufragée de Nightwish Tarja Turunen, « Dangerous » avec le nerveux Howard Jones (Killswitch Engage), « Whole World Is Watching » avec le rugissant Piotr Rugocki), c’est le plus inattendu que je choisis pour aujourd’hui. Au micro avec la ravissante Sharon Den Adel, l’infâme rappeur XZibit, dont on s’attend évidemment à ce qu’il gâche tout dès son apparition.
Eh bien, pas du tout ! Attention : je ne dis pas que j’aurais été fâché d’entendre plutôt Tobias Sammet ou Michael Kiske. Mais contrairement à certains critiques, je préfère un rappeur à un grunter (ou un growler, voir plus bas)!

Bref, une curiosité, mais surtout une réussite, qui doit beaucoup à la voix frissonnante de Sharon et à l’écriture inspirée de Robert Westerholt.

Le clip officiel (Sharon est un tout petit peu ridicule, mais c'est l'imagerie metal symphonique qui veut ça ;) :




PS : Et pas de metal symphonique demain !

mardi 2 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 2/24 : "The Tragedy Of The Commons" - DELAIN

Alors oui, d'accord, je sais : elle est déjà en 2ème place du Top Ten des chansons qu'on veut se repasser dès qu'elles sont terminées. Mais pardon, je ne m'en remets pas. Le charme de Charlotte Wessels (qu'on peut entendre sur le morceau, parfaitement, môssieur !), les backgrounds envoûtants du refrain, l'ambiance de colère et de fatalité, aargh ! Je tolère même les grunts (ou les growls, je ne suis pas encore assez technique sur le chant extrême) d'Alissa White-Gluz (même si je les déplore ; je la préfère lorsqu'elle envoûte des backgrounds, puisque c'est elle aussi ;)
Comme je suis sûr que certains ne sont pas encore allés l'écouter en entier, alors c'est maintenant, et c'est ici.
Seul reproche (à part les putains de grunts (j'ai dit "je tolère", pas "j'aime") qui ravissent tellement les critiques : les toutes petites 4'30, aargh (encore) !

En bonus, une image Bossu de Notre-Dame/Tragedy of the Commons :



lundi 1 décembre 2014

CALENDRIER DE L'AVENT 1/24 : "Fate's Wide Wheel" - SCOTT BAKULA

Pour commencer, un petit voyage dans les souvenirs. Down memory lane, comme dirait Al Calavicci. En 1999, Code Quantum est incontestablement la (première) série préférée de ma vie, et Sam Beckett est mon héros, mon modèle, mon inspiration. C'est naïf, puéril, voire ridicule, je sais tout ça, mais j'avais VRAIMENT besoin de ça à ce moment-là.
Et aujourd'hui encore, après quinze ans, un bon coup de vieux (pour la série, hein, pas pour moi ;), et d'autres héros (*), réels ou fictifs (en vrac et en vrai : Tobias Sammet, Jon Bon Jovi, Winslow Leach, Luke Skywalker, Rocky Balboa, Jean-Jacques Goldman, Raiponce, Thorgal, Hulk (non, celui-là, c'est pour de faux, c'est pour voir si vous suivez ;), Joss Whedon, Gene Kelly, Derek Shepherd, Bobby Simone, Buffy, Malcolm Reynolds ; et Jill, s'il n'en restait qu'un(e)), Code Quantum reste un grand voyage dans les émotions.
Bref, aujourd'hui, c'est Fate's Wide Wheel, le morceau de (gentil) hard-rock que Sam interprète dans l'épisode Glitter Rock (3-17), alors qu'il occupe le corps d'un chanteur/clavier d'un groupe grimé comme Kiss. Les paroles pourraient être celles de Sam, puisqu'il s'agit d'une chanson sur un étranger (au sens du roman d'Albert Camus, pour ceux qui auront eu le devoir de le lire, avec ou sans plaisir) en son propre corps : "How can we meet if I'm not there/Our hearts may touch, our bodies close/But time divides what we might share".
A demain.


En bonus, mon dessin des Ziaventures - page 200, de l'épisode To Catch a Falling Star :


(*) Définition du héros : celui dont on peut se demander, en situation de détresse : Que ferait-il dans cette situation ? Si cette question vous paraît grotesque, c'est que vous n'avez besoin de personne d'autre que vous-même ! Tant mieux pour vous ;)