dimanche 27 mai 2007

FAITS DIVERS : Streets Of Philadelphia/Rocky

NDLA
Les faits divers illustrent le concept suivant :
une chanson et une image s'associent pour s'éclairer, se compléter ou se contredire l'une l'autre.


I was bruised and battered and I couldn’t tell
What I felt
I was unrecognizable to myself
I saw my reflection in a window I didn’t know
My own face
Oh brother are you gonna leave me
Wastin´away
On the streets of philadelphia

I walked the avenue till my legs felt like stone
I heard the voices of friends vanished and gone
At night I could hear the blood in my veins
Black and whispering as the rain
On the streets of philadelphia

Aint no angel gonna greet me

Its just you and I my friend
My clothes dont fit me no more
I walked a thousand miles
Just to slip the skin

The night has fallen, I’m lyin’ awake

I can feel myself fading away
So receive me brother with your faithless kiss
Or will we leave each other alone like this
On the streets of philadelphia


Texte : Bruce Springsteen, Streets Of Philadelphia
Images : Sylvester Stallone, Rocky

Cette chanson mélancolique de Springsteen illustre parfaitement ce que je ressens du personnage de Rocky, un type simple, loyal et honnête qui cherche à réussir et se cogne contre la vie.

mercredi 23 mai 2007

SCORPIONS : Zénith de Nantes 2007

A l'appui de leur nouvel album Humanity : Hour I, les cinq Scorpions ont alterné temps forts métalliques ("Hour I", "Big City Nights") et pauses mélodiques ("Humanity", "Wind Of Change", "Holiday"), nouveaux titres ("321", "The Game Of Life") et patrimoine ("The Zoo", "Dynamite") avec une fougue à peine altérée par la longue route parcourue (le trio de tête touche les soixante ans d'âge et dépasse les trente ans passés ensemble).

Le lutin Klaus Meine et son inusable béret noir, le studieux Rudolf Schenker et sa Gibson Flying V, le jovial Matthias Jabs et sa Gibson Explorer, soutenus par une section rythmique rénovée (le tueur James Kottak à la batterie - et au contrechant ! - et le discret Pawel Maciwoda à la basse), animés d'un plaisir de jouer enthousiasmant, ont offert à une salle calme mais toute dévouée à la cause une formidable prestation, un court moment affaiblie par la la présence exceptionnelle mais pesante du timide virtuose Uli Jon Roth, prédécesseur du grand Matthias, irréversiblement perdu dans les fumeuses envolées contemplatives du jeu de guitare des années soixante-dix. Sa performance, pour touchante et nostalgique qu'elle fut, a ralenti le spectacle et ce n'est qu'après son départ, sous une ovation digne de son rang de vénérable icône, que Scorpions (en particulier Rudolf Schenker, manifestement encombré de cette écrasante présence) retrouva son jeu brutal et inspiré pour un fiévreux "Tease Me Please Me".

vendredi 18 mai 2007

J. Bon Jovi/R. Sambora/T. McFarlane



Les bien pensants du rock feront silence. En août 2007, Jon Bon Jovi et Richie Sambora seront statufiés à leur tour par McFarlaneToys.
On peut lire sur http://www.spawn.com/toys/series.aspx?series=352 :
The legacy that Bon Jovi has created over the last three decades is an undeniable force in American rock music. While many bands from the 80s have been relegated to the history books, Bon Jovi's evolution has bridged the gap of generations and made them one of the truly indelible names in rock 'n' roll.
Au-delà de la vision un rien nationaliste de la musique de BJ et au-delà de la démarche un rien commerciale dictée par leur immense notoriété, je suis touché par la reconnaissance de "l'héritage" des deux frères ennemis du rock US.

jeudi 17 mai 2007

SPIDERMAN 3 : dérapage

Comment aurais-je pu croire, après l'exceptionnelle réussite des deux premiers épisodes, sincères et parfaits, que Sam Raimi allait se prendre les pieds dans le tapis rouge de son talent?
Pourtant, comme le laissait espérer la bande-annonce, tout était là pour faire de SM3 le meilleur film de super-héros du monde : la part d'ombre exacerbée par l'entité noire (malheureusement circonscrite à une attitude sexuellement plus agressive, notamment avec la fille de son propriétaire, personnage très secondaire mais très juste de l'épisode 2), le magie des effets spéciaux du Sandman (la séquence de la naissance de l'homme de sable est à ce titre à couper le souffle), le déchainement annoncé de la haine d'Harry Osborn contre son ancien ami.

Mais dès l'ouverture, tout va trop vite, tout est trop bruyant. Là où Sam Raimi prenait le temps de laisser voler son héros en pleine lumière entre les gratte-ciel, il déverse de nulle part un assourdissant combat nocturne entre Spider-Man et le Bouffon vert, au terme duquel Harry perdra la mémoire (NON, PAS LA PERTE DE MÉMOIRE !). Là où le cinéaste attisait et soufflait la flamme de l'amour entre Peter et M.J., il perturbe maladroitement leur idylle à coups de désordre professionnel et de rivalité personnelle. Là où Spider-Man n'affrontait qu'un ennemi, souvent proche de lui, ébranlant encore davantage ses doutes naturels et son abnégation forcée, il doit cette fois diviser ses forces contre pas moins de trois ennemis grossièrement introduits dans sa vie (en particulier Sandman, soi-disant véritable responsable de la mort de son oncle).

mardi 15 mai 2007

SCORPIONS : Humanity:Hour 1 : Retour de flammes




Avec "Pure Instinct", "Eye To Eye" et "Unbreakable", Scorpions n'avait pas retrouvé l'urgence brutale de "Face The Heat", retour aux sources d'un métal dur et carré, que les Allemands avaient alors délaissé au profit des séduisantes mélodies de "Crazy World".

Mais "Humanity : Hour I" rallume sur les cendres de "Face The Heat" un incontrôlable brasier que rien ne semble pouvoir arrêter. Car Scorpions ne s'est pas trompé dans le choix de ses artificiers. Pressentant que les flammes ne repartiraient véritablement qu'avec l'aide d'un authentique démon, Klaus Meine, Rudolf Schenker et Matthias Jabs ont vendu leur âme à celui qui fit ressortir la Chauve Souris de l'Enfer pour la troisième fois (cf. billet "Bat Out Of Hell III"), le diabolique Desmond Child.
Producteur du disque entouré de ses âmes damnées (James Michael, Marti Frederiksen, Eric Bazilian, Jason Paige, Andreas Carlsson), Child remporte ici la même victoire qu'auprès de Meat Loaf : s'emparer d'un univers musical qui n'est pas le sien pour le rendre, plus solide et plus éclatant, dans les mains de ceux-là mêmes à qui il appartient.